Voici un résumé d’une publication fort tripative ayant pour titre « Les médias sociaux – Utilisations politiques et conséquences pour la démocratie représentative » par Amanda Clarke de la Division de la réference et de l’analyse stratégique au gouvernement fédéral. Merci à Stéphane « Dr.Pepper » Larouche pour la référence.
Elle nous propose un tour d’horizon des initiatives entreprises au Canada, aux États-Unis et en Angleterre afin d’utiliser les médias sociaux pour rapprocher politiciens et citoyens.
Au-delà de l’utilisation des médias sociaux durant une campagne électorale, on y apprend comment les gouvernements et leurs ministères développent des campagnes d’informations et de consultations publiques, avec ou sans le support des médias traditionnels.
Ils tentent ainsi de créer des relations à long terme avec le citoyen. Ce type d’initiative pourrait améliorer l’implication citoyenne et éventuellement faire baisser le niveau de cynisme envers la chose politique.
Avantages de l’utilisation des médias sociaux:
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favorisent le pluralisme dans le débat politique
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perte du monopole de l’information par les grands médias
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rendent public des enjeux ignorés pas les grands médias
Bémols
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les organisations ayant des connaissances en marketing web et en analyse de trafic influencent les résultats de recherche à leur avantage
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malgré l’arrivée de ces nouveaux outils de communication le taux de participation aux élections ne s’améliore pas
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Au fédéral en 2008, malgré une tendance à la hausse dans l’utilisation des médias sociaux les médias traditionnels étaient de loin la source d’information privilégiée
Un outil d’influence pour les militants
D’autre part, ces nouveaux outils permettraient une forme peu coûteuse de lobbying de la part de groupes sociaux qui n’ont pas les moyens de se payer des lobbyistes professionnels. Ces outils facilitent le recrutement, le financement et la diffusion d’informations.
Se préparer pour demain
Il ne s’agit pas tant de comparer médias sociaux et traditionnels ou d’en choisir un par rapport à l’autre, mais plutôt de comprendre comment le paysage médiatique est en train de changer. Demain, sera très différent. En 2009, 52% des jeunes Canadiens, peu enclins à voter ou à rejoindre des partis politiques et passablement décrochés des médias traditionnels, avaient créé ou rejoint un groupe Facebook pour défendre une cause. 47 % d’entre eux prenaient part à des débats en ligne et 39 % avaient relayé des courriels à des amis concernant une cause sociale.
Au Royaume-Uni, les jeunes sont plus susceptibles de s’informer que les moins jeunes sur des enjeux politiques. Toutefois, on y apprend qu’ils sont aussi plusieurs à ne pas apprécier que des partis politiques viennent s’immiscer dans leur vie privée. Tout est dans la manière…
Des risques possibles
Les absents ont toujours tort. C’est aussi vrai dans les médias sociaux. Au Royaume-Uni, on apprend que des blogueurs ont créé de faux blogues de députés dans le but de forcer ces derniers à créer leurs propres blogues! Plus amusant qu’autre chose, mais force est d’admettre que lorsque la diffusion d’un contenu devient virale son impact, positif ou négatif, est redoutable. Certains candidats ont même dû renoncer à leur investiture suite à des révélations circulant sur YouTube.
Conclusion et possibilités de « lobbying synthétique »
L’auteure se questionne sur les possibilités de « lobbying synthétique » . « Certains craignent que des campagnes bien conçues et bien exécutées menées sur des médias sociaux par des groupes d’intérêt spécial dominent les échanges en ligne avec des personnalités et des institutions politiques au point que des décideurs soient induits en erreur quant à la mesure dans laquelle les idées formulées dans ces campagnes sont représentatives d’un large auditoire ». Humm. Ça me donne des idées! Envie d’en discuter?
ressources:
- Les médias sociaux – Utilisations politiques et conséquences pour la démocratie représentative
- http://www.tweetcommunes.com/