Le NPD derrière le Parti Vert

Nous verrons beaucoup de sondages sur les intentions de vote au fédéral dans les prochains mois. À moins de grandes surprises, les libéraux et les conservateurs seront au coude à coude et c’est leur capacité à faire des gains au Québec qui fera la différence.

Je suis donc aller chercher des données statistiques sur les sites de 5 grands partis fédéraux…

Les méthodologies sont toujours discutables (même les bonnes!) alors voici la mienne. J’ai recherché les versions francophones et/ou québécoises des sites des partis politiques. Pourquoi? Pour comparer des pommes avec des pommes. Si on veut mesurer l’impact web des partis politiques canadiens au Québec, je crois qu’il faut comparer les différentes versions « québécoises » de ces sites. Évidemment, c’est un biais. La version anglophone du site des conservateurs est immensément plus populaire que sa version francophone. Si j’ai le temps, et si ça vous intéresse, je pourrais refaire le même exercice en comparant seulement les versions adressé au ROC.

Bon et bien, c’est réglé, vous savez maintenant comment j’ai procédé.

Pour ceux que les tableaux n’intéressent pas, allez directement aux conclusions!

Score dans Google Pagerank

C’est quoi : Google affecte un score à chaque page Web. Cette note est attribuée en fonction de nombreux critères et principalement en fonction des liens externes (popularité de liens) pointant vers la page web, ainsi que des liens que cette dernière fait vers elle-même (liens internes). source: wikipedia
Partis Pagerank
Bloc québécois 6
Parti libéral 5
Parti vert 5
Parti conservateur 4
Nouveau parti démocratique 3

Liens externes

C’est quoi: Le nombre de liens pointant vers un site. C’est l’une des données les plus déterminantes pour attirer le trafic vers un site. Ces données ont été obtenues sur le site de Majestic SEO.

Partis Nbre de pages
pointant vers ce site
Bloc québécois 96 204
Parti vert 67 095
Nouveau parti démocratique 6 909
Parti libéral 4 228
Parti conservateur 3 838

Pages indexées dans Yahoo

C’est quoi: Le nombre de pages que l’engin de recherche de Yahoo a indexées dans sa banque de données. Pourquoi Yahoo plutôt qu’un autre? C’est un choix arbitraire fondé sur le fait que la Toile du Québec utilise ce moteur de recherche.
Partis Nbre de pages
indexées dans Yahoo
Bloc québécois +16 000
Parti vert +12 000
Parti libéral +2000
Nouveau parti démocratique 663
Parti conservateur 193

Conclusions

partiVertNPD
Les verts plus forts que le NPD sur le web

Nous verrons beaucoup de sondages sur les intentions de vote au fédéral dans les prochains mois. À moins de grandes surprises, les libéraux et les conservateurs seront au coude à coude et c’est leur capacité à faire des gains au Québec qui fera la différence.

Le Bloc domine outrageusement le palmarès. Ce n’est pas une surprise. Son site existe depuis 1997 alors que tous les autres, dans leur version francophone ou québécoise, datent d’après 2003. C’est aussi normal étant donné le contexte géopolitique.

Par contre, la grande surprise vient du Parti vert qui arrive bon 2ème devant les grosses machines du PLC et du PCC. Sûrement que ce parti fait vibrer la fibre écologique des Québécois.

Comme je l’ai titré, à mon avis le grand perdant est le NPD. Bien sûr, il n’est pas si loin du PLC et du PCC mais ça lui fait beaucoup plus mal. D’une part parce que le NPD n’a pas les ressources financières des 2 autres grands partis qui leur permettent une bonne visibilité dans les médias traditionnels et d’autre part parce que le NPD rate une cible « altermondialiste » québécoise.

Sur plusieurs sujets brûlants, comme la guerre en Afghanistan et le protocole de Kyoto, les Québécois partagent des opinions très proches des valeurs du NPD. Il y a surement bien plus de raisons à cette occasion ratée qu’une mauvaise présence sur la toile mais comme je le mentionnais dans mon article « Facebook et les fédéraux 2.0« , le Nouveau parti démocratique n’a que 2 amis sur Facebook. Bien sûr, Jack Layton compense avec plus de 27 000 amis mais qu’arrivera-t-il quand le chef changera?

Je l’ai dit et je le répète, à la fréquence à laquelle se déclenche les élections au Canada depuis quelques années, un investissement de temps et d’argent régulier est susceptible de rapporter bien plus que la pub traditionnelle.